Pour ceux qui ne l'avait pas vu, France 5 rediffuse le reportage "Diesel, le scandale français" ce soir à 20h40

J'ai regardé ce reportage en rediffusion sur le web il y a quelques mois déjà.

Si quelqu'un le regarde, il y a une chose que j'ai trouvée manquant d'explication : un test est effectué en labo sur un moteur avec FAP qui apparemment retient les particules. Mais il est affirmé, sans autre explication, que des particules se reconstituent dans l'air "froid" (en comparaison de la chaleur des gaz je suppose) à environ un mètre en sortie de l'échappement (si mes souvenirs sont bons). Et sans plus. Cela me semblait un peu rapide. Quelqu'un pourrait-il éclairer ma lanterne ? Tant qu'à faire, autant rester rigoureux dans la critique (justifiée) du mazout.

Par contre, il n'a pas été fait état de la regénération d'une FAP et des polluants que cela peut entraîner.

Pas eu l'impression que ce fut le même.
Il y avait un chapitre sur les raffineries que j'ai bien aimé : la dieselisation du parc fait fermer les raffineries en France. Et le bilan CO2 pour la planète est nul car l'essence sera brulé ailleurs de toute façon.
Et les japonais qui ont interdit la chose en ville.
Bien, demain je vais avoir l'air d'un prophète à la machine à café, enfin si il y en a qui regardent la 5.

Pas sûr qu'on parle tous du même reportage. Pour celui de ce soir (http://pluzz.francetv.fr/videos/diesel_le_scandale_francais_,94951019.html) à 47'30 pour cette question de la """condensation""" après le pot.
Est-ce vraiment important par rapport à la régénération du pot (effectivement oubliée) ou au parc véhicule existant sans FAP ?
Autre info que je découvre dans ce reportage, au Japon, le problème a été résolu à coup de procès de victimes contre les constructeurs et les administrations. Mais vu ce qu'on a fait chez nous avec l'amiante, on n'est pas sorti de l'auberge.
Au fait, 20% du pétrole brut sortirait de la raffinerie sous forme de gaz. On en fait quoi ? On le vend aussi dans les pays propres, comme l'essence ?

Du butane du propane du GPL, et des gaz industriels (acéthyléne etc..)

Moi non plus je n'ai pas eu l'impression que soit le même...

Il n'empêche pour l'avoir vécu plusieurs fois déjà (et il me semble que quelqu'un a déjà fait un récit ici), que j'ai déjà suivi le genre de gros bouffon qui écrase le sanguin pour doubler, avec son beau gazoute tout neuf ou récent, donc sensé ne pas émettre de particules...
Le résultat: un beau nuage bien noir mais surtout, une belle trace sur la route puisque la plupart des sorties déchappement sont dirigées vers le bas.

Je me demande vraiment ce qui peut bien faire une telle trace (et un tel nuage)... Euuuuhhhh, voyons voir... Que je réfléchisse... Ah non vraiment, je ne vois pas... Pffff, trop dur la vie

Les défenseurs du mazout viennent opposer aux critiques le FAP et aussi l'utilisation du fuel dans le chauffage qui représente une consommation de ce produit nettement supérieure à celle des moteurs thermiques automobiles. Aussi ils se disent "victimes" (la victimisation, grande tactique actuelle) d'une vindicte qui les désignerait comme LE coupable UNIQUE alors que c'est l'ensemble de l'usage du fuel qu'il faudrait alors remettre en cause, et en particulier le chauffage domestique et urbain, gros émetteur de particules.

A supposer que ces chiffres de consommation soient exacts, j'aimerais en savoir un peu plus sur la nature et la toxicité des particules lorsqu'elles sortent d'une chaudière et d'un moteur diesel. Sans être un spécialiste, il me semble que les conditions de combustion du fuel dans un moteur diesel ne sont pas les mêmes que dans le corps de chauffe d'une chaudière. Du coup, quelle est la nature réelle des particules et leur toxicité ? Sont-elles identiques ou différentes lorsqu'elles sortent de la chaudière ou du moteur ? Enfin le fuel utilisé dans une chaudière est-il totalement identique au gasoil ? Si oui, les différences de composition chimique entre les deux combustibles pourraient aussi entraîner des émissions de particules différentes.

Je trouve peu d'infos là-dessus. Mais en résumé mon interrogation concerne la dimension qualitative (et notamment en terme de toxicité) entre chaudière et moteur diesel, alors que l'on trouve surtout des infos d'ordre quantitatif, cherchant à relativiser la part de nocivité du diesel par rapport au chauffage au fuel. Argument pour le reste assez tendancieux parce que rajouter une pollution à une autre, fut-ce dans des proportions relativement marginales, n'est finalement pas un argument. Et s'il n'y a pas de différence prouvée au final entre particules de chaudière et de moteur, c'est bien donc l'ensemble de l'usage du fuel qu'il faudrait remettre en cause dans ce pays.

Nous sommes bien d'accord sur le fait que les mazouteux ne sont pas les seuls émetteurs de particules, quels qu'en soient la taille, le nombre et la composition.
Le problème reste toujours le même, à savoir essayer de faire passer les diesels pour des véhicules propres, ou dumoins parmis les moins polluants puisque bardés de système de dépollution (le mot me fait toujours autant rire, même si c'est jaune) doublé du fait qu'ils émettent moins de CO² que les autres (euh, quels autres ?), ce qui est aussi clairement décrié dans le reportage.

Toujours est-il qu'effectivement et de toutes façons, tant qu'on continuera à utiliser des carburants fossiles, que ce soit dans les transports comme ailleurs, on ne s'en sortira pas.
Et là... On n'est pas rendus !

les pneus voyons, parce que le mazout, en plus d'être écologique, permet des accélérations surpuissantes
Bah quoi???

Le pire est que je suis probablement pas loin de ce que certains pensent....

Je viens de le regarder et c'est le même : le reportage qui commence par l'enfant qui a des problèmes respiratoires, l'employé de l'autoroute, les explications de la raffinerie, celles sur l'exposition dans les habitacles, l'interdiction au Japon... Par contre, il y a un petit débat entre un médecin qui essaie d'agir en amont des problèmes et un pneumologue dans l'émission qui suit "Le monde en face". On y apprend que cette pollution coûte 20 à 30 milliards à l'Etat.

Pour inciter à la désintox du diesel, voici une proposition qui peut apporter une partie de la solution :

lien : Gouvernement Français: Récupération partielle de TVA sur essence sans plomb (SP95-E10) à usage pro


C'est en lien direct avec cet article sur Automobile Propre :
La récupération de la TVA sur le SP95 : un enjeu majeur pour la qualité de l’air en ville !
C'est pas la solution miracle, mais si ça peut gonfler les stocks de véhicules essence et hybrides dans les flottes, véhicules qui se retrouveront en occasion dans quelques années, ça vaut le coup.

Pour rappel, la récupération de la TVA sur les carburants pour les sociétés est la suivante :
- 100% pour le GPL
- 80% pour le gasoil et l'E85
- Et 0% pour le SP, ce qui est scandaleux

Si cette mesure avait sa raison d'être de détaxer les déplacements à usage professionnel et non l'avantage en nature, assurés avec des véhicules quasi utilitaires et à la consommation non ébouriffante même en appuyant sur le champignon, ce n'est plus le cas maintenant que les véhicules Diesel ou Diesel ont atteint le même niveau de performance.

Il faudrait mettre le Diesel à égalité avec l'Essence, voir même taxer plus le Diesel compte tenu de ses impacts humains, car les défiscalisations doivent être irréprochables (comme l'Etat parait-il ).

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Il faut lire l'article de Automobile Propre, qui présente ses arguments:

"Etant donné la part que représentent les ventes de véhicules d’entreprises dans le total des ventes de VP neufs et le taux de renouvellement de ces véhicules (le plus souvent acquis en LLD), une telle mesure aurait pour effet d’alimenter très vite le marché des véhicules d’occasion avec de petites cylindrées essence et hybride-essence, y compris dans des gammes de véhicule où jusqu’à présent le gazole règne en maître absolu.
IV. En finir avec la France du XXème siècle

La position sur laquelle les députés continuent de camper sur ce sujet est totalement indigne de notre époque. En s’entêtant à vouloir sauver une industrie qui refuse de changer d’époque, l’Etat français a soutenu l’industrie automobile française dans des choix technologiques se révélant de plus en plus comme des choix du passé et non des choix d’avenir. Dans le monde urbain qui est désormais le notre, le moteur Diesel, aussi dépollué soit-il, est de moins en moins pertinent face aux alternatives hybrides et électriques désormais disponibles.

Désormais, les grandes villes françaises sont parmi les villes d’Europe de l’Ouest où la qualité de l’air continue de se dégrader. Même les villes moyennes subissent les conséquences sanitaires de la politique tout diesel dans laquelle le pays tout entier a sombré pendant de nombreuses années.

Qu’on se le dise, la France du XXème siècle n’a pas d’avenir dans celle du XXIème. Il est temps de donner un prix à la qualité de l’air en ville. Un prix auquel les technologies hybrides et électriques peuvent dès à présent contribuer dans des proportions tout à fait considérables.

Vive le futur sobre et intelligent !
1 Hors TVA, le SP95-E10 est 50 % plus taxé que le gazole, ce qui en fait un carburant bien plus « rémunérateur » pour l’Etat. A quoi il faut ajouter la consommation intrinsèquement supérieure d’un moteur à essence comparativement à celle d’un moteur Diesel de cylindrée comparable."

http://www.automobile-propre.com/2014/0 ... -en-ville/

Comme le rappelle avec justesse Falcon sur son blog, le moteur diesel ne consomme pas moins... d'énergie. S'il consomme moins de carburant EN VOLUME, il n'en consomme pas moins EN ENERGIE, parce que la valeur énergétique du diesel est supérieure à celle de l'essence pour un même volume donné. Donc s'il fallait payer le carburant à sa seule valeur énergétique, le diesel serait tout bonnement le plus cher.

+1, ceci dit En €/l, en €/kWh, ou en €/km ? Importance de l'influence du rendement moteur, qui a probablement du retard en France pour le SP.

Disons qu'à €/kWh équivalent entre les carburants, on aurait un prix en €/L dans cet ordre : GPL < essence < gazole.

Sans même compter le coût de transport pour le gasoil puisqu'il est majoritairement importé.

Comment tourner autour du pot :

Les utilisateurs de véhicules écologiques bientôt récompensés ?


Reste à savoir ce qu'ils vont appeler "véhicules écologiques" ! Ceux qui auront une pastille verte ?
Les études pleuvent en ce moment, mais alors les prises de décisions... "Ne rien faire, surtout ne rien faire".

C'est toujours LA question.
Le discours est là pour faire beau et, en effet, favoriser les véhicule "écologiques", c'est "bien" !

Un vélo

Trêve de plaisanterie, les seuls voitures qui devraient déroger aux règles, ce sont les VE, car ce sont les seuls à ne rien émettre localement. Pour le GPL et le GNV, pourquoi pas, mais il y aura toujours le problème d'une pollution en ville. A préciser que je range également dans la catégorie des VE les véhicules hybrides rechargeables ayant une autonomie minimale de 30 km (soit 80 % des déplacements quotidiens).

En revanche, si les critères sont uniquement le CO2 (donc en favorisant le diesel), je n'aurais qu'une chose à dire : " allez vous faire f***** !!! "
C'est violent (car je le dis très sérieusement) mais c'est parce qu'ils n'auront rien compris à la vie et qu'il n'y a pas d'autres mots pour qualifier une décision aussi stupide.