Cet après-midi, j'ai regardé à la télé (sur la 5) un des excellents reportages de la série " les routes de l'impossible ".
J'en avais déjà vu un grand nombre, tous excellents, sur les routes (et leurs véhicules et voyageurs) plus ou moins incroyables de certains pays.
Mais aujourd'hui donc, le pompon
Le titre de l'émission : " Nigéria, les esclaves de l'or noir "
Au Nigéria, les pipelines des pétroliers (Total, etc...) traversent, dans le delta du Niger, une mangrove (grande comme un département français).
D'abord, on perce ces pipelines qui transportent du pétrole brut. On remplit à ras bord des pirogues en bois (et même une barge bricolée!!!), que l'on tire jusqu'à la "raffinerie".
La raffinerie, c'est des barils en aciers qui sont couchées, et empilées sur 3 niveaux. Au niveau 1 (donc sur le sol), on y met le pétrole brut. On relie ces barils à ceux du niveau 2 par des tuyaux.
Sous les barils du niveau 1, qui contiennent le brut, on creuse, on y fourre du bois, et on fout le feu !!!!!
La chaleur (entretenue plusieurs heures) fait distiller le brut qui, via les tuyaux, remplit les barils du dessus, au niveau 2. pour éviter toute explosion, les barils du niveau 3 sont remplis d'eau pour assurer le refroidissement de la raffinerie

. Quand aux barils du niveau 2, on a préalablement percé sur le côté (le fond donc, puisqu'il sont disposés couchés) un trou d'où sort un tuyau de 30 cm.
Par ce tuyau, sort de la vapeur et des gouttes d'un liquide, que l'on récupère précautionneusement : c'est de l'essence
Cette essence est stockée dans des jerrycans de 25 ou 30 litres (peut être même plus), et des gars en chargent une bonne douzaine sur des motos

.
Et hop, environ 600 km de routes (non goudronnées

) pour aller livrer cette essence de contrebande au Bénin voisin.
Toute cette folie pour permettre Ă beaucoup de monde de survivre dans cette Afrique bien malade......
L'émission dure environ 25 mn. Vous pouvez la revoir (pendant 6 jours) sur le site de france télévisions : " pluzz.fr France 5 ", puis, en haut, sur "documentaires", puis sur " les routes de l'impossible "
Pour finir (malgré tout) sur une note d'humour devant cette misère, je vais leur demander (aux nigérians) si ils ne peuvent pas me (nous, pour ceux intéressés

), fabriquer du GPL

.
Et qui sait, ce GPL serait peut être de meilleure qualité que celui de certaines raffineries de l'Ouest...
