LES CONSTRUCTEURS A L’ECOUTE
Les constructeurs ont bien compris cet engouement, qui multiplient les recherches, tests et records en matière de propreté et de sobriété automobile, et remettent au goût du jour des carburants presque tombés en désuétude. Ainsi, Mazda envisage d’utiliser à partir de 2013 dans ses véhicules un bioplastique obtenu grâce à de la biomasse cellulosique non-alimentaire. Hyundai lancera pour sa part en 2009 une version hybride GPL-électrique de son Elantra. Le GPL fait donc son retour comme le confirme la commercialisation, qui aura lieu en septembre, de la nouvelle citadine de Chevrolet, l’Aveo, dans une version GPL baptisée Eco Pack.
Le Comité Français du Butane et du Propane (CFBP) avait, lui, fait réaliser en 2005 un prototype de Toyota Prius fonctionnant au GPL et à l’électricité. Les émissions de cet hybride se sont avérées inférieures de 12 % - avec 92 g de CO2/km - à celles d’une Toyota Prius traditionnelle - qui n’émet que 104 g de CO2/km. Preuve, s’il en était besoin, que le GPL n’est pas uniquement à la mode, mais qu’il est aussi propre et économique puisqu’en juin dernier son prix moyen était de 0,77 euro/l quand celui du SP 95 était de 1,49 euro/l et celui du gasoil de 1,44 euro/l.
Ce dernier carburant, même si son prix a proportionnellement flambé davantage que celui de l’essence, demeure toujours compétitif comme le montre le récent exploit réalisé par la marque aux Anneaux. Une Audi A4 2.0 TDI de 120 ch pilotée par un lecteur de magazine auto a récemment parcouru 1 650 km entre Autriche et Suisse, entre Vienne et Bâle, en ne consommant que 3,32 l de gasoil/100 km et en n’émettant que 88 g de CO2/km. Preuve que chaque carburant s’il est associé à un moteur adapté peut se révéler « vert » et économique. L’automobile aurait donc encore un avenir…
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