Sur le site internet de LA TRIBUNE :
http://www.latribune.fr/entreprises-fin ... 60157.htmlComment les pouvoirs publics misent, non sans peine, sur le GPL
Alors que le diesel est sur la sellette par les pouvoirs publics, le GPL pourrait être mis en avant pour ses faibles émissions de gaz à effet de serre mais aussi pour son absence d'émissions de particules fines. Ce carburant est très embryonnaire en France, alors qu'il représente un marché conséquent en Europe.
Et si une partie de la solution était juste sous notre nez et depuis plusieurs décennies déjà ? Aux yeux des pouvoirs publics, le GPL est redevenu le carburant alternatif prioritaire dans le cadre des politiques de lutte contre la pollution. Il faut dire que ce carburant composé de gaz (60%) et de pétrole (40%) a mauvaise presse, et pourtant... Il est le carburant le moins cher à la pompe (0,81 euros le litre en moyenne).
Moins polluant et plus économe
Mais il est surtout beaucoup moins polluant. D'après l'Ademe, il ne produit pas de particules fines et limite les émissions de Nox, responsables de maladies respiratoires. Si le GPL émet des gaz à effet de serre, le Comité français du Butane et du Propane estime qu'il en émet moins que l'essence ou le diesel.er à la pompe (0,81 euros le litre en moyenne).
"Le fait d'équiper au GPL 1% du parc automobile essence actuel, permettrait de réduire immédiatement les émissions de C02 de 36.675 tonnes par an", écrit le Comité français du Butane et du Propane dans un communiqué.
Enfin, le choix d'une motorisation GPL n'impacte pas le prix d'achat de la voiture. Jusqu'en 2012, il profitait même d'un bonus écologique. Sa disparition a fait passer les ventes de 75.000 véhicules en 2010 à 2.500 immatriculations en 2014.
Résultat : les voitures à motorisations GPL représentent moins de 1% du parc roulant en France, loin, très loin des niveaux d'autres pays comme l'Italie (30% des ventes), l'Allemagne ou encore la Pologne. Avec un parc roulant de 260.000 véhicules seulement, la France est largement à la traîne alors qu'on en compte 14 millions sur l'ensemble du continent. En Asie, des pays comme la Corée du Sud et le Japon ont fait leur la cause du GPL.
Les Français se méfient encore du GPL
Et pour cause, le GPL n'est pas rentré dans les mœurs françaises. Alors que l'obstacle réglementaire a sauté en 2006 - la loi interdisait les GPL non-munis de soupapes d'entrer dans un parking, alors que tous les GPL roulants avaient remplacés en 2000 - celle-ci a néanmoins façonné l'inconscient collectif qui a une image négative du GPL. Ainsi, 50% des Français continuent à penser que les parkings souterrains sont encore interdits aux véhicules roulant au GPL. Autre idée reçue: le manque de stations services disponibles. Pourtant, il existe plus de 1.700 stations dans toute la France, et huit à Paris.
Du coup, les pouvoirs publics tentent de réhabiliter le GPL. La loi sur la transition énergétique devrait être une première étape, puisqu'elle devrait permettre aux collectivités locales de créer des zones à circulation restreinte. Or, la Ville de Paris, qui a adopté le 9 février dernier un plan anti-pollution, souhaite intégrer le GPL dans ce dispositif, aux côtés des voitures hybrides et électriques. En attendant, les pouvoirs publics ont pris une décision forte : supprimer les panneaux d'interdiction de GPL à l'entrée des parkings. Ils seront remplacés par des panneaux verts où il sera écrit "Bienvenue aux GPL". Symbolique ? Oui, mais nécessaire alors que l'interdiction a sauté depuis... 9 ans !
Autre article vu sur internet ce jour :
La filière GPL demande aux pouvoirs publics une petite incitation à l’achat
Les ventes de véhicules neufs GPL ont fortement pâti de la fin du super bonus de 2 000 euros qui leur était accordé jusqu’à la fin 2010. Leurs ventes ont été divisées par dix entre 2008 et 2014, passant d’un peu plus de 20 000 exemplaires par an en 2008 à 2 232 unités en 2014. Le Comité français du butane et du propane estime pourtant que la filière pourrait être relancée si les pouvoirs publics communiquaient sur ce carburant comme ils le font pour les véhicules électriques et s’ils instauraient une petite incitation à l’achat d’environ 200 euros.
L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques préconise la mise en place de cette petite aide dans un rapport sur les mobilités sereines et durables. L’organisation de la filière estime que ces mesures pourraient faire passer la part de marché des GPL dans les immatriculations totales de voitures particulières en France de 0,1 % en 2014 à 10 % en 2030. « Les pouvoirs publics doivent soutenir ce carburant qui ne produit pas de particules fines, n’émet pas de Nox et rejette beaucoup moins de CO2 que l’essence et le diesel », estime Joël Pedessac, le directeur général du Comité français du butane et du propane. La France compte en outre déjà 1 750 stations-service GPL et 260 000 véhicules roulant avec ce carburant sur le territoire.
Toutes les initiatives en faveur des GPL sont donc les bienvenues par la filière, à commencer par celle prise par l’opérateur de parkings Q-Park et celle que compte mettre prochainement en œuvre la Mairie de Paris. Q-Park a décidé d’apposer le panneau « Bienvenue aux GPL » à l’entrée de tous ses parkings en France (195). La Mairie de Paris travaille pour sa part à la mise en place de tarifs de stationnement préférentiels pour les véhicules propres, une catégorie qui inclue les GPL. « Le GPL est une alternative crédible aux vieux véhicules thermiques à essence et diesel », indique Christophe Najdovski, maire-adjoint à la Mairie de Paris en charge des transports, de la voirie, des déplacements et de l’espace public. (JOURNALAUTO.COM 10/3/15, ECHOS 11/3/15)