Si je puis me permettre:
K-Zimir a écrit:
Huit-Six a écrit:
pourquoi a-t-on un jour décidé de moins taxer le gasoil que le super en France ?
A mon avis il peut y avoir trois raisons :
- A l'époque où cela a été décidé les connaissances scientifiques n'étaient pas ce qu'elles sont maintenant et on était sincèrement persuadé que le diesel polluait nettement moins que l'essence. Notons au passage que la vérité sur les dangers du diesel ne sont connus que depuis très peu de temps (après 2000).
En mĂŞme temps c'est vrai, en mĂŞme temps on ne veut aussi rien voir des signaux qui auraient du nous faire bondir depuis longtemps.
Depuis plus de 10 ans, on effectue des restrictions de circulation sur Toulouse par exemple, et on trace l'augmentation des principaux polluants sur les villes tout en chiffrant les impacts en terme de mort d'homme.
Tous ces polluants sont émis essentiellement par les Diesels en ville (particules fines, oxydes d'azote et ozone induite).
De mémoire par exemple, au moins 9000 morts prématurés pour les particules fines essentiellement émises en ville par les Diesels.
Pour autant dès lors que l'on s'est rendu compte de cet impact, il s'agissait de réagir vite en 2000 en limitant les effets délétères, d'autant que l'on disposait dans le même temps du Fap Peugeot/Citroën Ford qui annulait l'effet "particules" sans augmenter les oxydes d'azotes, dont on aurait pu faire son "affaire" à partir de 2005 ...
Or depuis ce temps là , et en particulier après l'exposé des scientifiques devant de Sénat en 2005, toutes les mesures prises par les gouvernements français se sont faites à l'inverse, et ont consisté à favoriser le Diesel sans filtre à particules (mesures Borloo, étiquettes Co2 dans les concessions et même primes à la casse spécialement intéressantes pour les petites cylindrées ne disposant pas de FAP).
Par ailleurs dans notre inconscient européen, il doit y avoir aussi quelque part le fait que le Diesel a servi "d'outil pour holocauste" pendant la guerre.
Après l'expérience de l'amiante qui avait permis aux industriels de s'adosser aux décisions de l'Etat pour vendre de la mort en poudre, et la création de l'Afsset pour contrecarrer nos tendances assassines, on pensait avoir fait le tour de la question.
Non on savait encore faire mieux, c'est à dire généraliser un produit mortel depuis rien en toute connaissance de cause ...
K-Zimir a écrit:
- A ce moment là les voitures diesel étaient rares et la demande pour ce carburant était plus faible. Or en raffinant du pétrole brut, on obtient toujours à peu près la même proportion de diesel, d'essence, de propane, de butane, d'huile, de kérosène, etc ...
Et surtout ce carburant était utilisé pour des besoins professionnels, ce qui n'est plus du tout le cas.
Cela expliquait sa moindre taxation pour encourager l'activité économique sans trop impacter la santé humaine
(puisque ces véhicules étaient destinés à des usages extra-urbains, à des régimes réguliers, moteurs chauds ...). K-Zimir a écrit:
Donc si on équilibre pas les consommations de ces différents produits en les alignant plus ou moins sur les proportions données par le rafinage, on gaspille.
Cela n'est peut-ĂŞtre pas tout Ă fait exact.
En fait on sait jouer sur le raffinage pour favoriser l'un ou l'autre (de mémoire, un facteur 2,5 en faveur du Diesel par rapport à l'Essence en France par exemple).
Le plus étrange c'est que malgré cela, on est obligé d'importer du Diesel et d'exporter de l'Essence ...
K-Zimir a écrit:
- Les marques françaises étaient en avance sur les autres pour la mise au point de diesel adaptés à l'automobile et pour leur intégration dans les véhicules. C'était une façon de favoriser l'industrie automobile française.
Tout Ă fait.
Le fait de profiter d'un avantage industriel par tous les moyens pour propager le carburant le plus dangereux, sans contrainte de dépollution, est un crime vis-à -vis des populations européennes, qu'il nous faut assumer en tant que Français.
D'avoir un peu résisté pendant la guerre et de ne pas avoir de génocide clair sur le dos
(on peut en trouver, mais ce n'est pas populaire d'en parler), nous donne toute latitude pour notre craditude
(ne pas confondre SVP avec bravitude) et nous permet de faire semblant d'ĂŞtre naĂŻfs.
On peut se développer sans vergogne dans les secteurs les plus sales, considérant que nous avons de la marge, et en même temps ayant toujours dans l'optique de faire aussi bien que les nazis sans en avoir l'air.
Il y a par exemple l'agriculture avec ses pesticides (3 ème utilisateur mondial pour un petit pays), l'amiante, l'armement, le nucléaire et le Diesel ...
Tout cela bien entendu sans prendre les précautions qui s'imposent !Sinon l'équation économique (pas si bête en définitive, elle...) ne fonctionnerait plus.